Elisa Benchetrit, pas de
rapport avec le réalisateur, mais un prénom qui inspira Gainsbourg et c’est
déjà un bon début. Vendeuse le jour, artiste-photographe le reste du temps,
Elisa a bien compris que dans la vie on ne choisit pas toujours ce qui nous
fera manger. Par de là les apparences, je vous dresse le portrait d’un jeune
talent à découvrir.
Qui es tu :
« Ce qui me
représente le plus, c’est un enfant dans un corps d’adulte. Je suis bien loin
de cette réalité, j’ai toujours mon monde dans ma tête et j’avoue ne pas avoir
envie de grandir. Pour moi devenir adulte, c’est un peu perdre son imagination
en même temps que son innocence. Je n’ai pas envie de devenir conforme. »
Quelles sont tes
influences dans ton travail comme dans ta vie ?
« J’ai deux héros.
Mon père et Pharell Williams. C’est avec Pharell que j’ai découvert le signe
N.E.R.D, soit No one ever really dies. Savoir que par la photographie je laisse
une trace de moi derrière mon passage était une idée qui me convenait. C’est
aussi avec lui que j’ai eu l’envie de me faire tatouer. J’en ai trois au total
et chacun d’entre eux me définit. Mon père, c’est lui qui m’a transmit l’envie
de photographier les gens. C’est un peu hommage que je lui rends à chaque
photo, comme si je faisais ce qu’il n’a pas pu faire. »
Si une musique devait te
définir ?
« Let the beat
control your body, du Dj Brodinski. Pourquoi ? Parce qu’à chaque soirée
c’est à cette chanson que les gens m’associent. Peut être parce que j’aime
beaucoup ce DJ, ou peut être parce que la musique est ce qui influence le plus
ma vie et mon travail. Danser et faire la fête c’est ce qui définit ma vie pour
le moment. »
Si tu étais un
livre ?
« L’Ecume des jours
de Boris Vian sans hésiter, car lui aussi il a créer son propre monde. Ce livre
peut paraître absurde, mais c’est dans cette absurdité qu’on découvre toute sa
réflexion sur la condition humaine. »
C’est un peu comme ça que
tu définis ton travail ?
« Effectivement, je
joue beaucoup sur le maquillage et les couleurs, un peu pour cacher les gens et
montrer qu’au final personne n’est vraiment ce qu’il paraît. Après tout, on
joue tous un rôle. J’aime aussi pouvoir révéler des identités au grand jour,
prendre les gens sur le vif, sans superficialité. »
Si tu étais un
vêtement ?
Une paire de Nike basse
et Vintage !
Dans 10 ans la mode pour
toi ça sera quoi ?
« Vu que la mode est
un éternel recommencement, et que nous sommes en ce moment sur les années 90,
je dirais que dans 10 ans on sera sur les années 2000. On retrouvera à nouveaux
tout ce qu’on peut porter aujourd’hui, mais avec de la nouveauté ! Peut être
des créations côté matière, je vois des paillettes, de l’argenté, un côté
rétro-futuriste. Un peu comme dans les films lorsqu’on se projette dans le
futur.
Quand à moi dans 10 ans,
j’espère avoir évolué vers la culture urbaine. Mais d’ici là qui sait où on
sera ! »
Tes marques
préférées ?
« Urban Outfitters
et Surface to air. »
Les marques que tu
voudrais nous faire découvrir ?
« Your eyes lies et Hit the road Jacques, attention Jacques comme
le prénom français, pas comme la chanson… »
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